RDC : la course effrénée à la présidence 2023 met à mal la Coalition

Par la Nouvelle Afrique

Un d'épisodes le plus éloquent qui l'atteste, c'est la fameuse passe d'armes entre les deux Présidents du parlement Tambwe Mwamba du sénat et sa collègue, Jeanine Mabunda de l'Assemblée nationale, contre le Président Tshisekedi Tshilombo, en ce qui concerne le decrètement de l'état d'urgence par le Chef de l'État.

Avec la grande priorité due à la lutte contre la pandémie du Covid19, le pays étant pratiquement à l'arrêt, la
politique mis à part, quelques escarmouches auxquelles on a eu droit, menace la tenue de la présidentielle à date. Cet état de choses met à mal, ce que devait être le fonctionnement de la coalition au pouvoir.

Qu'on le veuille ou non, le déséquilibre entre l'UNC et l'UDPS était déjà apparu très tôt, les partisans du Président ne jurant que par un deuxième mandat, l'actuel, selon eux, étant l'objet d'un sabotage de la part de l'UNC. D'une part le FCC et d'autre, l'UDPS. 

Sous d'autres cieux, une telle coalition aurait déjà volé en éclats, mais en RDC, la peur de l'incertain pousse tout le monde à un tripatouillage politique, qui vaut sans doute mieux qu'une franche dangereuse cohabitation où personne n'est sûr de sortir intact.

Il sera toujours temps, pense-t-on dans chaque camp, de jeter l'anathème sur l'autre pour le battre aux élections. À côté, c'est tout un peuple ayant placé confiance en cette coalition au pouvoir qui attend désespérément l'amélioration de son vécu quotidien. 

La Nouvelle Afrique