Politique : Le PALU divisé sur l'intérim de Lugi Gizenga.

Par la Nouvelle Afrique

Fatiguée d'une interminable période de transition, la jeunesse du parti Lumumbiste unifié veut mettre fin à l'intérim du fils du patriarche Antoine Gisenga.

Jean Charles Mubiluku qui se présente comme porte-parole de la majorité silencieuse, accuse Lugi Gisenga d'usurpation et de tentative de vouloir diriger en violation des textes statutaires:

"Il y a un petit désordre qui s'est installé depuis un certain moment. Parallélisme de forme et acte contraire. Vous savez qu'il y a des tergiversations et si nous continuons à nous taire pour une peur qui n'existe pas ça veut dire que notre lendemain est incertain. Monsieur Lugi qui gouverne au jour d'aujourd'hui le PALU est un usurpateur, il assume les fonctions qu'il n'a pas en réalité selon les textes statutaires. Les textes ne lui donnent pas cette qualité qu'il prévoit d'un secrétaire général ai. Comme intérimaire il n'a pas un pouvoir de disposition, il ne peut ni nommer ni révoquer parce que les statuts ne le lui permettent pas. Il est illégal parce que les textes prévoient qu'à la disparition du secrétaire général le permanent qui est d'office intérimaire a une mission de convoquer le congrès, aujourd'hui plus de 12 mois Lugi ne veut pas, il gouverne le parti par défi" a indiqué Jean Charles Mabilulu intervenant sur Top Congo FM.

Pour Robert Ngabi communicateur du PALU, le voeu de la jeunesse sera exhaussé mais prévient cependant sur les préalables pour la tenue d'un congrès :

"Je crois que Lugi Gizenga n'est pas contre l'option d'un congrès .Je ne sais pourquoi, ils doivent exploiter le caractère d'un aigri derrière le congrès, le congrès doit s'organiser dans la cohésion à l'interne . On ne doit pas exploiter cela dans les médias sans avoir utilisé la procédure interne au niveau du parti. Nous étions dans le deuil, ils le savent très bien, Gizenga devrait être enterré définitivement et nous l'avons fait il y a quatre mois, donc vous ne pouvez pas organiser un congrès sans réunir les préalables. Je ne vois pas  pourquoi on doit s'agiter autour d'une histoire qui est normale." a rétorqué Robert Ngabi qui ne reconnaît pas en Jean Charles Mubilulu la qualité du responsable de la jeunesse comme il le prétend.

Notons que pendant ce temps Lugi Gizenga a donné le go à une formation idéologique à l'intention de la jeunesse de son parti.

La Nouvelle Afrique