Politique : porte-parolat de l’opposition à tour de rôle, "ni confirmé ni infirmé" (Jacques Djoli)

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Politique : porte-parolat de l’opposition à tour de rôle, "ni confirmé ni infirmé" (Jacques Djoli)

Encore une fois l'opposition fait figure d'une organisation en panne de communication.

Par la Nouvelle Afrique 

Alors que l'un des éminents cadres d'ensemble pour la republique affirmait qu'un accord avait été trouvé au sein de l'opposition pour le porte-parolat à tour de rôle entre Katumbi et Bemba, c'est un autre haut cadre du MLC qui réagit, jetant ainsi un flou artistique dans l'opinion.

En effet l'honorable Muhindo Nzangi qu'on a pu suivre sur les ondes de top Congo et relayé par plusieurs médias du pays avait déclaré sans sourciller qu'un compromis était dégagé entre Ensemble pour la République et le MLC sur la question de désignation du porte-parole de l'opposition. Il en a même dévoilé le contenu précisant que pour les deux premières années, le poste du porte-parole de l'opposition sera occupé par Moïse Katumbi, avant de le céder au patron du MLC Jean-Pierre Bemba pour les deux autres années.

Cependant, intervenant sur la même chaîne ce mardi 4 février, le Professeur Jacques Djoli, inspecteur Général du Mouvement de Libération du Congo s'est plutôt montré prudent face aux allégations de son collègue:

"Je ne peux ni infirmer ni confirmer ce compromis ou cet accord, il n’y a que Jean Pierre Bemba et éventuellement Moïse Katumbi qui peuvent confirmer donc je ne peux pas aller dans le sens des hypothèses, Si pareil arrangement il y a, seuls Jean Pierre Bemba et Moïse Katumbi seraient informés, confiait-il.

Toutefois, le Constitutionnaliste Djoli trouve une alternative « à la Lamuka » qui arrangerait les appétences de tous ceux qui jurent par obtenir le poste de porte-parole. La voie est ouverte à l’opposition de pallier à un problème de pléthore pour un seul poste. Jacques Ndjoli la trouve dans la loi portant organisation de l’opposition:

« La loi sur l’opposition laisse à l’opposition des marges nécessaires pour s’organiser, en d’autres termes, cette loi dit que c’est dans un règlement intérieur...c’est-à-dire la convocation par deux présidents de deux chambres de la plénière de l’opposition qui désignera par consensus ou par vote le porte-parole, maintenant les modalités de fonctionnement sont laissées au règlement intérieur de l’opposition qui doit être élaboré et adopté par la plénière de l’opposition qui doit être convoquée par tous les présidents de deux chambres» a-t-il souligné.

Du côté de la majorité au pouvoir, CACH dit sa disponibilité à baliser le chemin pour la désignation du porte-parole de l’opposition dès la session prochaine prévue en mars. Les propos sont de Paul Tshilumbu porte-parole de l’UDPS Tshisekedi qui, par ailleurs insiste sur le fait que la première responsabilité incombe à l’opposition qui devra prendre l’initiative :

« Cela relève de la responsabilité de nos compatriotes qui sont de l’opposition au sein du parlement, mais je crois que nous de la coalition CACH nous serons avec eux s’il faut entreprendre la démarche pour cette désignation". Et comme pour répondre à ceux qui disent que le blocage vient de deux bureaux du parlement, Paul Tshilumbu a plutôt rappelé que "la session de Septembre était une session principalement budgétaire dans les deux chambres du parlement." Ce qui ne l'exclut, a-t-il poursuivi,  "si la conférence des présidents décide d’inscrire au calendrier la question, le porte-parole de l’opposition sera alors désigné."

Notons que jusque-là le FCC ne s'est pas prononcé sur ce sujet mais l'ecidé de Martin Fayulu a d'ores et déjà rejeté l'idée que son secrétaire Général Devos kitoko qualifie "de diversion et distraction de ceux qui veulent se refaire une santé institutionnelle ou matérielle ou encore en quête d'un quelconque repositionnement par rapport aux enjeux à venir". Fin de citation.

La Nouvelle Afrique 





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