Politique : L'ancien Dircaba Jean-Pierre Kambila a-t-il outragé le Chef de l'Etat "F. Tshisekedi?

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Politique : L'ancien Dircaba Jean-Pierre Kambila a-t-il outragé le Chef de l'Etat "F. Tshisekedi?

L'ancien directeur de cabinet adjoint du Joseph Kabila n'use pas des tournures pour tenir responsables les coupables de l'action qui devrait caractériser la gouvernance sous en République Démocratique du Congo.

Par la Nouvelle Afrique 

Très franc et plus que direct, Jean Pierre Kambila qualifie l'argumentaire de dissolution du parlement d'un alibi et de diversion visant à voiler les incompétences avérées au sommet de l'État.

Il réagissait ainsi à un tweet d'un internaute qui se fait passer pour un proche du pouvoir.
En effet, un concitoyen interpellait le Chef de l'Etat tout en le responsabilisant à travers un certain nombre d'interrogations sur la situation des sauts-de-moutons. "Le non-respect de délai fixé et le manque de garantie de la part des exécutants" ne disculpent pas "le Président de la République, seul répondant, coupable ou saboteur de sa propre action", s'indigne cet internaute sur son compte Twitter".

En réaction, Jean-pierre Kambila n'est pas allé par quatre chemins, il a asséné le pouvoir Fatshi en des termes un peu excessifs, "incompétences et détournements".

" Et pour cacher ces incompétences et détournements, on veut nous distraire avec la dissolution de l'Assemblée nationale et des nouvelles élections. Travaillons déjà bien, aujourd'hui ". Ajoute-t-il sans ménager son allié au pouvoir.

Visiblement embarrassée par le tweet de Kambila qui a jeté un flou, la porte-parole adjointe du Chef de l'Etat Madame Tina Salama qui voulait en savoir plus s'est retrouvée tout simplement ramassée par certains pro-Tshisekedi, qui pour eux, sans aucune forme de procès jugent outrageants les propos de l'ancien Directeur Cabinet adjoint de Kabila à l'endroit du Président de la République.

Toutefois Madame Salama ne s'est pas empêchée de poser la question à "l'incriminé".

"Qui traitez-vous d'incompétent M.Kambila?"
Silence!

Comme pour mettre de l'eau dans son vin ce cadre du PPRD a semblé rebiffer en déclarant n'avoir "pas insulté le Chef de l'Etat. Il dit avoir accusé de entourage du Président de la République" qui se complaît dans la " flatterie" peu profitable, en se livrant dans le prestige.

Et d'un ton moralisateur poursuit-il, "Que ce soit clair, je n'ai pas insulté le Chef de l'Etat, j'ai parlé des incompétences qui se bousculent autour de lui par flatterie et ne servent pas notre coalition, en cela j'aide le Chef et le Fcc- Cach, tel est l'unique sens de mon tweet".

Pour certains internautes, la réaction de Jean-Pierre Kambila n'a rien d'outrageant. Ils arguent que dans un Etat de droit ou dans une démocratie, traiter le Chef de l'État d'incompétent sur base des faits réels n'est aucunement outrage à sa personne. D'autres rappellent que le Président Kabila a plusieurs fois été traîné dans la boue, jusqu'à être traité de médiocre sans que cela ait été logé dans l'outrage à Chef de l'Etat.

Les Tshisekedistes eux voient l'acte d'outrage à leur champion. Ils renvoient par ailleurs, Monsieur Kambila au règne de 18 années de Joseph Kabila qui, malgré la cohorte de compétents, ironisent-ils, ont plongé le pays dans le gouffre, la misère, pauvreté et sous-développement en détruisant, pillant, tuant...

En tout cas, pour les durs UDPS, le FCC n'a pas de leçons à donner ni un bilan à faire valoir. Ils trouvent donc insultants les dires du co-fondateur de "Kabila désir" et son manque de respect au Chef de l'Etat.

Se refusant de se taire par ce qu'il appelle crainte des représailles d'où qu'elles viendront, de quelques voleurs ou autres naïfs, l'ancien Dircaba de Joseph Kabila n'a pas désarmé:

"Et je dois me taire, par crainte des représailles de quelques voleurs et autres naïfs tribalistes ? Non le combat de la coalition est noble. La coalition est un équilibre qui peut et doit sauver la Nation. Je suis in au max." Et de tempérer enfin  "Venez nous rejoindre..."

En somme, plusieurs intervenants restent dubitatifs sur la gestion du pays depuis les rapports dont celui de l'ODEP qui ont fait des révélations particulièrement accablantes sur des nombreuses malversations des finances publique.

La Nouvelle Afrique 





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