Politique : Feuilleton "dissolution du parlement", Minaku désillusionne Kamerhe
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Dans la vague des réactions aux menaces d'un possible procès de haute trahison s'ajoute celle d'Aubin Minaku haut cadre du FCC. Pour lui, Jeanine Mabunda n'a fait que rappeler les prescrits constitutionnels".
Par La Nouvelle Afrique
Le président honoraire de l'Assemblée nationale et juriste de son état estime que Jeannine Mabunda n'a pas franchi la ligne rouge comme l'a si décrié Vital Kamerhe au cours d'une interview accordée à RFI. Pour Aubin Minaku, Jeanine Mabunda n'a fait que débattre d'un cas prévu dans la constitution:
"Je ne pense pas que Mabunda, la présidente de l'Assemblée nationale ait franchi le rubicon, loin s'en faut. Elle n'a fait que rappeler des dispositions constitutionnelles. Les militants peuvent faire des commentaires comme ils l'entendent, je pense qu'à notre niveau, l'essentiel c'est d'évoluer avec le président de la république et la présidente de l'Assemblée nationale puisqu'elle a été désignée par notre coalition et par les députés du FCC et de CACH", botte en touche l'un des anciens speakers de la chambre basse du parlement congolais.
"Toute analyse", poursuit-il, "devrait se faire dans un contexte de cogestion": "Le contexte congolais de la gouvernance actuelle est tel que le président de la République est de l'UDPS et une majorité parlementaire à l'Assemblée nationale est entre les mains du FCC et de son leader Joseph Kabila Kabila."
C'est une petite leçon que l'honorable Minaku dispensait à qui voudra l'entendre, l'"Accord de coalition signifie clairement cogestion, donc toutes les interprétations par rapport au droit, par rapport à la constitution, toute analyse devrait se faire dans ce contexte là." renchérit-il
Notons en outre qu'en des termes un peu voilés, Aubin Minaku rappelle certains agents de la présidence de la République à faire la part des choses sur certaines questions. Il estimé à ce niveau qu'il est "nécessaire de définir les rapports entre le gouvernement et le cabinet présidentiel pour éviter toute frustration à l'avenir."
La Nouvelle Afrique