RDC: Le Dialogue inclusif démarre sans tralala
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Pas de drapeaux ou effigies des partis politiques, moins encore des chants et danses à la gloire du chef d’un camp politique.
Contrairement à l’ambiance de carnaval qui avait prévalu lors du dialogue du camp Tshatshi, les négociations politiques entre les signataires de l’accord du 18 octobre2016, et les représentants du Rassemblement des Forces politiques et sociales Acquises au changement sous l’égide de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) ,
se sont ouvertes hier jeudi 9 décembre au Centre interdiocésain, dans la commune de la Gombe, dans une ambiance emprunte de cordialité mais surtout de sérieux.
Pas de drapeaux ou effigies des partis politiques, moins encore des chants et danses à la gloire du chef d’un camp politique.
Les journalistes ont assuré la couverture de l’événement dans la plus grande liberté sans trop de contraintes sur le plan sécuritaire. Une bonne place a été réservée aux chevaliers de la plume dans la salle choisie pour la cérémonie d’ouverture du dialogue inclusif.
Traités dans la plus grande dignité, les chasseurs de l’information pouvaient accéder à toutes les informations liées au dialogue sans trop de peine.
La sécurité a été assurée par les gardes commis à la sécurité du Centre Interdiocésain.
Les policiers et les gardes Républicaines n’étaient pas visibles au Centre Interdiocésain comme c’était le cas à la Cité de l’Union Africaine Outre les délégués de deux camps protagonistes, la cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence du premier nommé, Samy Badibanga, et sortant, Augustin Matata Ponyo Dans les couloirs, Valentin Mubake pour le compte du Rassemblement et Lambert Mende de la Majorité ont improvisé des points de presse à l’issue de la cérémonie d’ouverture.
Leur coup de gueule présage le climat chaud qui régnera pendant ces pourparlers.
Pour Mubake, le dialogue ne devait pas violer la Constitution qui limite le mandat du président Kabila à 5 ans renouvelable une fois
Ce proche de Tshisekedi a fait savoir que leur famille politique est venue au dialogue pour négocier le départ de Joseph Kabila le 19 décembre et faire des propositions sur la gestion du pays après cette date fatidique de la fin du deuxième et dernier mandat de l’actuel locataire du Palais de la nation
La réaction du ministre de la Communication et cadre de la Majorité, Lambert Mende n’a pas tardé aussitôt après cette déclaration de Valentin Mubake
Il a estimé que le dialogue est un lieu propice pour trouver un compromis afin de résoudre la crise politique et non pour appeler la population à la violence ou à l’insurrection.
L’entrée dans la salle du Co-modérateur de la Majorité au dialogue du Camp Tshatshi, Alexis Thambwe Mwamba a attiré l’attention des observateurs surtout que le ministre de la Justice avait déjà annoncé à travers les medias l’échec de la mission de bons offices des Evêques.
Aussitôt après la pause, les participants au dialogue/bis ont été conviés dans une salle pour harmoniser les listes de leurs délégués. Les travaux proprement dits démarrent ce vendredi 10 décembre 2016.
ERIC WEMBA/Le Phare