Diplomatie : L’ambassadeur rwandais accrédité à Kinshasa ne sera pas expulsé, a tranché Félix Tshisekedi.

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Diplomatie : L’ambassadeur rwandais accrédité à Kinshasa ne sera pas expulsé, a tranché Félix Tshisekedi.

En séjour à Bruxelles, Félix Tshisekedi a éteint la polémique autour de l’expulsion souhaitée de l’ambassadeur rwandais en RDC.

Le refoulement du diplomate rwandais deviendrait une épine dans les relations avec le Rwanda voisin soutient le chef de l’Etat congolais.

Les mouvements citoyens ainsi que nombreux acteurs politiques souverainistes avaient qualifié les propos de Vincent Karega d’une insulte à la mémoire des victimes du massacre de Kasika le 24 août 1998 à l’Est du pays dont le Rwanda est accusé d’être instigateur.

Le chef de l’Etat veut privilégier la cohésion avec les pays limitrophes dans le but de conforter un soutien régional à son mandat à la tête de l’union africaine d’ici 2021 :

« Je ne crois pas qu’il faut procéder à l’expulsion de ce diplomate. Il ne sert à rien de créer un incident fâcheux. Nous avons mené des démarches au niveau diplomatique en demandant aux autorités de son pays de le recadrer » a-t-il déclaré avent de regagner Kinshasa.

Au mois d’août dernier Vincent Karega a enervé l’opinion congolaise par un tweet qu’il a aussitôt retiré. Une déclaration qui a courroucé les esprits à telle enseigne que son expulsion fit vivement souhaitée :

« Incohérence flagrante entre image et histoire. Narratif simpliste pour des accusations graves. Accuser sans évidence s’appelle calomnie. Villages dans noms, 1100 morts avec 2 noms. Circonstances des crimes et identité des criminels non dévoilée. Accusation ou propagande ? » avait-il écrit avant d’effacer sa boutade fastidieuse.

Sur jeune Afrique Vincent Karega qui faisait objet des vives critiques avait élucidé certaines précisions de sa déclaration en ces termes :

« Je n’ai pas nié qu’il y ait eu massacre. Ce que j’ai dit, c’est qu’il fallait être précis dans les faits. Le tweet auquel je réagissais mentionnait six villages brûlés, disait qu’il y avait eu 1 100 morts et accusait l’armée rwandaise. Mais à l’époque, il y avait aussi les FARDC [les forces armées congolaises], le Burundi, l’Angola, l’Ouganda, les miliciens maï-maï… Alors pourquoi cibler le Rwanda ? Est-ce de la propagande ? De la rwandophobie ? Je représente mon pays ici et je ne pouvais pas laisser passer une telle accusation » avait-il retorqué.

Reste à savoir si les pro-expulsion Karega vont se courber à la décision de la haute autorité du pays en renonçant aux manifestations de demande d’expulsion.

La Nouvelle Afrique 





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