Politique : Bras de fer FCC-CACH, Kamerhe humilié, Tunda encensé

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Politique : Bras de fer FCC-CACH, Kamerhe humilié, Tunda encensé

Par la Nouvelle Afrique

Les derniers jours se sont révélés très agités au sein de la coalition au pouvoir. Les trois propositions de loi sur la magistrature initiée par Aubin Minaku et Sakata ont diamétralement opposé l’UDPS au FCC deux alliés aux antipodes qui manifestement cohabitent par contrainte.

Des faits politiques inédits ont vraiment détérioré le climat au sein des institutions président de la République, Assemblée nationale et gouvernement si bien que les deux branches de l’exécutif ont vécu un tournant qu'elles se sont échangés des correspondances dénudées de courtoisie.

La rupture est à la porte, une dislocation qui sera fâcheuse dans un des camps en discorde. Dans ces épisodes de mauvais augure, il s’est dévoilé que Vital Kamerhe est victime d’une conjuration qui vise à affaiblir Félix Tshisekedi par la condamnation de son bras droit et principal allié de CACH.

Très indiscret le PPRD Ramazany Shadary l’a si bien divulgué dans ses états émotifs après la brève interpellation du vice-premier et ministre Célestin Tunda Ya Kasende : « On a parlé du procès des 100 jours. Ce n’est ni un magistrat ni un président de la République, mais le ministre Tunda du FCC qui a instruit le parquet pour aller enquêter sur ce qui s’est passé dans le dossier des 100 jours. C’est le ministre Tunda qui a fait ça, pour que l’État de droit règne dans ce pays » avait-il déclaré en marge de l’arrestation avortée de Tunda Ya Kasende.

Ce dernier a pourtant brillé par une tricherie flagrante en endossant par initiative individuelle la responsabilité gouvernementale sans l’aval de l’exécutif conformément à la procédure constitutionnelle. Son interpellation par la justice pour faux et usage de faux a été de très courte durée.

Les bastions du FCC au sein du gouvernement avec comme chef de peloton Sylvestre Ilunkamba se sont affolés jusqu’à envisager l’extrême. Le premier ministre en personne brandit la menace de démission de son équipe :

« Cet incident grave et sans précédent est de nature à fragiliser la stabilité et le fonctionnement harmonieux des institutions, et à provoquer la démission du gouvernement » avait-il prévenu dans un communiqué frappé d’interdiction de diffusion à radio nationale par la présidence. Et pendant ce temps la commission PAJ de l’assemblée nationale avait voté les propositions de loi Minaku-Sakata rejeté par l’opinion congolaise ainsi que par l’opposition parlementaire.

Toutes les pressions de tout bord du camp de Joseph Kabila ont payé le relâchement du ministre de la justice qui se trouvait déjà dans les filets du procureur. Dans l’autre camp, Vital Kamerhe directeur de cabinet de Félix Tshisekedi croupit en prison après un procès qui n’aura pas prouvé la culpabilité de ce dernier.

La Nouvelle Afrique 





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