Justice : Procès Kamerhe, le ministère public dépourvu de preuves s’adresse au procureur du Liban dans l’affaire Jammal et Daniel Massaro à quelques jours de la plaidoirie
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Par la Nouvelle Afrique
Dans une requête signée par le procureur général et officier du ministère public près la cour d’appel de Kinshasa Matete, la justice congolaise commet le procureur général de Beyrouth de déléguer la police judiciaire ou Interpol ainsi afin de lui fournir la commission rogatoire internationale munie des pièces pour des faits de détournements reprochés à Sammih Jammal, Jammal Jammal et Jammal Husssein.
Le procureur ne dispose toujours pas de preuves matérielles pour étayer son accusation vis-à-vis de Vital Kamerhe alors que l’audience de plaidoirie est prévue pour jeudi 11 mai 2020.
Va-t-on vers une tentative de Requalification ?
Cette démarche du ministère public est sujette d’examens minutieux autour du maintien en détention de Vital Kamerhe.
En se référant au procureur de Beyrouth dans une affaire du reste n’ayant aucunement trait à Vital Kamerhe, que de diligenter une mission rogatoire dans différents sites où s'érigent les maisons préfabriquées ou encore dans les différents postes frontaliers des pays qui bloquent plusieurs conteneurs, la justice congolaise prouve qu’il y a absence criante d’indices de culpabilité, d’où l’intention malveillante de priver l’incriminée de liberté provisoire.
Outre les erreurs de fonds, la demande de la commission rogatoire internationale émise par le procureur général et officier du ministère public près la cour d’appel de Kinshasa Matete aux autorités judiciaires libanaises contient des fautes de forme dénotant une précipitation dans une cause inavouée, soit tout est fait à dessein.
En effet, le procureur,cite Vital Kamerhe dans l’acte d’accusation alors que le dossier de Daniel Massaro est déparé de celui de Vital Kamerhe. En un mot autant qu’en deux mille, la requête du procureur est une preuve pour l’opinion publique que Vital Kamerhe est victime d’une conspiration boutiquée dans les salons politiques malveillants afin de l’anéantir sur la scène.
Des juristes s’interrogent pour savoir comment sans preuve, le ministère public qui tient résolument à inculper un innocent arrivera à ses fins sans une seule pièce qui appuie ses allégations sur le détournement présumé mis à charge de Vital Kamerhe.
Armand Kabeya