Justice : Troisième audience du procès 100 jours sur fond "d’un l’élève Bitakwira qui voulait affronter son maître". (Michel Moto)
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Par la Nouvelle Afrique
C’est une audience de longue haleine qui a eu lieu mercredi 03 juin 2020 avec une interminable lecture des procès-verbaux qui a précédé la poursuite prévention par prévention du procès qui a connu le changement du président du tribunal en raison du décès du juge Raphaël Yanyi.
Etaient à la barre, le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Vital Kamerhe considéré comme plaque tournante de cette affaire, Samih Jammal directeur général de l’entreprise SAMIBO et Jeannot Muhima fonctionnaire étatique chargé de l’import et export à la présidence.
Au cours du déroulé, Vital Kamerhe a obstinément clamé son innocence, le ministère public étant inapte à étayer ses allégations sur un prétendu détournement des deniers publics. Les indices sérieux tant évoqués pour justifier le mandat d’arrêt provisoire ne sont jamais démontrés par l’accusation depuis l’entame du procès.
Le ministère public peine à prouver le détournement sur lequel il appuie son argumentaire du maintien en détention du prévenu Vital Kamerhe. Outre la partie civile et l'accusation, Vital Kamerhe a aussi fait face à l’ancien ministre du développement rural entendu comme témoin. La confrontation concerne la responsabilité dans le contrat des maisons préfabriquées.
Face au reniement de sa déposition ne reconnaissant pas le montant coût global du projet évalué à 57 millions USD, l’ancien ministre Justin Bitakwira a été confronté à sa propre correspondance datant du 05 juillet lui brandie par le directeur de cabinet du chef de l’Etat, dans laquelle il est clairement établi que Bitakwira en savait mieux que quiconque.
Le FCC a trébuché face à des vérités immuables qui constituent des obstacles à la conjuration qui vise à affaiblir le rempart autour du président de la république dans le but de le rendre vulnérable au cas où Vital Kamerhe tombait, c'est ce que son assistant et fidèle Michel Moto a, dans un tweet appelé " Bitakwira, un élève qui voulait affronter son maître..."
Visiblement, Monsieur Moto, se souvient ici de tout ce que dans la mémoire de l'histoire, Justin Bitakwira doit à Vital Kamerhe dans son parcours politique. Il s'agit de ni plus ni moins, de l'attitude d'un homme qui a tout oublié.
Notons en outre que deux autres témoins ont été entendus avant la suspension de l’audience qui reprendra jeudi 04 juin par l’audition de plusieurs autres témoins dont l’ancien ministre des finances Henry Yav Mulang.
La Nouvelle Afrique