Politique : Des œuvres de Joseph Kabila attribuées à tort à F. Tshisekedi, Barnabé Kikaya dénonce "une malhonnêteté bien entretenue"
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Par la Nouvelle Afrique
C’est une bataille sans merci qui se livre entre l’UDPS et le camp Kabila sur la paternité des œuvres à impact visible. Certaines réalisations font objet de tiraillement sur la toile selon qu’on est fervent du camp de Félix Tshisekedi ou de Joseph Kabila.
Barnabé Kikaya un des lieutenants les plus loyaux à Joseph Kabila ne tolère pas un excès de publicité en faveur de Félix Tshisekedi pour des œuvres qui ne lui appartiennent. En effet Barnabé Kikaya base son argumentaire sur les déclarations publiques de l’actuel chef de l’Etat qui parlait de parachèvement des ouvrages amorcés sous Kabila.
Allusion faite à l’Hôpital Jason Sendwe de Lubumbashi et le tronçon Batshamba-Tshikapa sur la Nationale 1 que les enthousiastes de Félix Tshisekedi mettent à l’actif de leur mentor. C’est ce type de forfaiture qui ne passe pas chez Barnabé Kikaya :
« La précision à porter est que ces deux réalisations ne sont nullement l’œuvre du président Félix Tshisekedi. Elles sont plutôt celle de son prédécesseur Joseph Kabila.
Il faut admettre que Fatshi a été conséquent avec lui-même. Le 2 mars 2019, dans son discours de lancement de son programme, il avait parlé de « parachèvement de l’hôpital Sendwe de Lubumbashi », de même que de « l’inauguration de l’hôpital général de Manono », du « parachèvement des 31 centres de santé et à l’équipement de 32 autres » et de « l’inauguration des 25 centres de santé ».
Inauguration de la route Batshamba (RN1 entre Kikwit et Tshikapa) en 2018, en compagnie de l’Ambassadeur de l’Union Européenne.
On ne peut nullement parler de parachèvement et d’inauguration qu’en reconnaissant l’existence des travaux fort avancés. Au reste, là où il avait été question de réhabilitation ou de construction, le chef de l’Etat était clair. C’était « la réhabilitation de certains hôpitaux de référence retenus dans le programme comme Maman Yemo à Kinshasa et les Cliniques universitaires de Kinshasa », « la construction d’un hôpital des soins contre le virus d’Ebola en Ituri », « la réhabilitation et (…) l’équipement de l’hôpital de référence militaire de camp Tshatshi » et « la reconstruction du pavillon 5 de la clinique Ngaliema détruit récemment par un incendie » précise-t-il.
En termes d'infrastructures, Barnabé Kikaya ne reconnait que les sauts-de-moutons et qu’en général le chef de l’Etat Félix Tshisekedi était évasif sur l’aménagement du réseau routier ne parlant que de 5 000 kilomètres sans indiquer où ils seraient réhabilités :
« Dans le domaine des infrastructures, le président Félix Tshisekedi ne s’était rien attribué pour son programme, à part le projet pilote prévu « au croisement des avenues Nyangwe et Sergent Moke ainsi que sur le tronçon Echangeur de Limete-Aéroport de N’djili, à l’entrée du quartier 1 /N’djili et croisement route Mokali ».
Les sauts-de-mouton, il les avait évoqués sans en situer les emplacements. Il les avait qualifiés d’ « échangeurs de dimensions réduites qui permettront d’assurer la fluidité du trafic, un gain de temps et la réduction des risques d’accident ». C’est tout.
Des routes nationales, il s’était limité à souligner la capacité des Congolais de construire dans les cinq prochaines années (d’ici à 2023) 5.000 km. Aucune allusion à une seule RN (Route Nationale)
Barnabé Kikaya fait aussi remarquer que l’appropriation de l’asphaltage du tronçon Moanda-Sakania par le camp de Félix Tshisekedi est une absurdité. Toutefois il avoue que le Congo sort gagnant de cette panoplie d’œuvres qui l’extirpe du sous-développement.
La Nouvelle Afrique