Politique : Relance diplomatique entre Kinshasa et Jérusalem, Thambwe Muamba voit le mal de loin
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Par la Nouvelle Afrique
La mise en garde contre l’adhésion congolais au plan du président Donald Trump sur le proche orient par Félix Tshisekedi émane d’un diplomate chevronné ayant dirigé les affaires étrangères en RDC.
Alexis Tambwe Muamba comme c’est de lui qu’il s’agit prévient sur les conséquences fâcheuses qu’entrainera ce rapprochement sur le plan des relations avec les Etats africains.
Félix Tshisekedi Tshilombo avait dans son allocution aux assises de l’AIPAC annoncé le renvoi d’un ambassadeur congolais en Israël après des longues années des relations ternes.
« Les relations entre mon pays Israël sont restées longtemps en léthargie. Nous avons pourtant d’énormes domaines de convergence, d’intérêts sur le plan sécuritaire, économique, culturel et scientifique.
L’expérience et le savoir-faire d’Israël dans les domaines de l’agriculture, des sciences et technologies, ont tous leur place dans mon pays qui s’étend sur 2 345 410 km² avec plus de 85 millions d’habitants mais n’exploite encore que 10 % de ses 120 millions d’hectares de terres arables, réglable et une partie infinitésimale de ses ressources évaluées (mines) à plus de 24.000 milliards de dollars » avait déclaré le président congolais aux Etats Unis.
Félix Tshisekedi prend le risque d’isolement puisque l’union africaine le 10 février avait dénoncé un plan de l’administration Trump visant à désavouer l’indépendance palestinienne.
Le professeur Bob Kabamba avait qualifié la prise de position de Félix Tshisekedi comme une stratégie à pouvoir satisfaire les États-Unis qui exigent de lui l’émancipation vis-à-vis de Joseph Kabila :
« Ces annonces restent surprenantes, car Félix Tshisekedi qui reste vice-président de l'Union africaine, prend justement à contre-pied les positions de cette même institution. Cyril Ramaphosa, le président sud-africain à la tête de l'Union africaine, avait tenu des propos assez durs contre le plan de paix de Donald Trump. Les investissements israéliens en RDC envisagés n’auront pas le poids qu’aurait pu avoir l'argent des pays arabes du Golfe, notamment celui des Émirats arabes unis. Mais Joseph Kabila reste présent. Ses fidèles contrôlent encore l’appareil de l’État. Et Félix Tshisekedi subit des fortes pressions de la part de Washington pour mettre fin à l’État Kabila. Le président congolais a essayé de remanier l’état-major de l’armée mais la route est encore longue et cela prend du temps. Washington ne cesse de répéter à Tshisekedi qu’il est son obligé. Son élection a été contestée par son adversaire Martin Fayulu. Et Washington a fait le choix Félix Tshisekedi, » avait argumenté Bob Kabamba sur TV5 Monde.
Dans le même ordre d’idée Alexis Tambwe Muamba craint que les rapports avec l’union africaine se refroidissent : « Tout en étant une bonne nouvelle de compter l'Etat d’Israël parmi les amis de la RDC, il conviendra de travailler beaucoup pour ne pas énerver nos relations et notre solidarité avec l'ensemble de l'Union Africaine ».
Après l’Ethiopie et le Rwanda, Israël pourra finalement avoir un autre pays ami sur la scène africaine. Paul Kagame avait accédé à la demande israélienne celle d’accueillir les réfugiés refoulés de son territoire.
En échange Jérusalem offre aux pays africains l’expertise en matière de sécurité.
La Nouvelle Afrique