Entrepreneuriat : L'ingénieur et entrepreneur Thierry Katembwe trace la voie aux étudiants et jeunes diplômés
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Il est réputé un des meilleurs entrepreneurs évoluant entre les deux Congo voisins et qui a décidé d'élargir ses opérations au Cameroun.
Par la Nouvelle Afrique
Ingénieur en construction industrielle à l'Université de Lubumbashi et MBA en développement africain AMM Research institut of management of London, patron de la Compagnie africaine de construction, CAC, de laquelle il a remporté le prix de la meilleure entreprise innovante de la construction en 2018 au Congo Brazzaville, Thierry Katembwe Mbala est un Congolais natif du Haut-Katanga.
Déjà à sa deuxième année à l'Université de Lubumbashi, l'ingénieur Katembwe initie sa propre entreprise et s'oriente ainsi vers la construction qui était jusqu'alors son plus grand penchant, influencé certes par son père qui était également ingénieur dans ce domaine.
Après l'obtention de ses diplômes universitaires, il oeuvre beaucoup sur la capacité de management dans diverses entreprises où il a rendu service.
Peu à peu, il évoluera en solo après avoir été Directeur des projets où il témoigne avoir été trop curieux et observateur pour comprendre comment gérer les clients, les fournisseurs ou encore les banques.
Au cours de la période où il a travaillé pour une multinationale, ses nombreux voyages sous forme de business développement l'ont suscité à se lancer dans cette aventure qui aboutira à la création de sa propre entreprise.
Le couronnement d'un long parcours à péripéties
Thierry Katembwe reconnaît que les débuts n'ont pas été faciles comme pour toutes les entreprises débutantes, car faisant face à de fortes concurrences surtout que son entreprise a été créée en pleine période de rétrécissement du marché, selon ses propres termes et ce, à cause d'une crise économique aiguë. Malgré tout, il n'a pas cédé :
"J'apprends, j'accepte de perdre et d'échouer pour gagner après. Je passe multiples appels d'offres ou je me bas contre les plus grands et là, j'apprends et m'améliore, mais évidemment, les échecs nous donnent des leçons mais il nous faut apprendre à gagner et c'est là que j'applique autres choses", explique Thierry Katembwe, toujours optimiste.
En plus, d'autres difficultés auxquelles est affronté cet entrepreneur sont notamment l'absence du financement et d'accompagnement financier, la fiscalité et les taxations diverses, des difficultés d'accès à des cautions bancaires exigées soit par les maîtres d'ouvrage pour des appels d'offre, soit par des fonds d'investissement pour se financer.
Toutefois, ce natif de Lubumbashi affirme que la première phase de son financement s'est effectuée sur fonds propres d'une économie qu'il s'est faite en 11 ans de sa carrière, et que la seconde étape, était partie de tous premiers marchés jusqu'à aujourd'hui. Tous les revenus ou presque, servent d'augmentation de la capacité et l'autofinancement étant maintenant devenu permanent.
Il se félicite donc pour des avancées enregistrées dans son parcours bien que parsemé de hauts et bas, fruits de la persévérance et la détermination de faire.
"Je suis déjà rompu à la tâche, je vois les erreurs du départ, que je ne pouvais pas voir à l'époque. C'est ainsi qu'ayant observé l'environnement en RDC et au Congo-Brazzaville, j'ai créé une nouvelle société Weza investissement, sur un secteur peu exploité pour faciliter l'investissement. Elle se penche sur les montages financiers et intermediation de financement des projets. Je l'ai démarrée différemment en avançant et pas à revenir en arrière pour corriger la CAC. Je dirais qu'avec un contexte conjoncturel très sur, CAC aurait été en chiffre et performance parmi les meilleurs strart ups d'Afrique", chose que Monsieur Katembwe n'a cessé de dire aux médias.
Jeune, il encourage les étudiants et les jeunes diplômés à ne jamais céder au défaitisme ni au pessimisme en dépit de la conjoncture que présente le marché de l'emploi. Pour lui, ce qui compte le plus est de s'engager résolument à sortir du carcan du parasitisme qui freine l'élan pour nombreux jeunes brillants.
Même s'il reconnait qu'il n'est pas aisé d'en créer au sortir de l'Université, il reste cependant persuadé que défier le nombre d'années d'attente d'un emploi en tentant au plus petit échelon, on crée la surprise soi-même. Son message est ainsi clair à ce sujet : "il faut toujours rêver grand."
"Aux jeunes, de croire et de rêver grand, car je l’ai fait et je le réalise . De s’ouvrir, de ne pas se décourager, de tenter de se mettre en association, en start up, de se fixer les objectifs. Certes le pays et l’environnement doit croire en eux. Ma seconde société AITECH qui travaille sur des projets innovateurs de FinTech, je l’ai créée grâce à un jeune informaticien sorti d’école. Donc tout est possible même avec un promoteur", révèle-t-il .
La Nouvelle Afrique