Luanda: aucun nouvel accord signé à la quadripartite Angola, Rwanda, Ouganda et RDC.

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Luanda: aucun nouvel accord signé à la quadripartite Angola, Rwanda, Ouganda et RDC.

Réunis autour de Joao Lourenço qui en a pris l'initiative de ce sommet, Paul Kagame, Yuweri Museveni et Félix Tshisekedi se sont séparés sans parapher un seul document.

Les raisons sont liées à l'objet même de la rencontre, celui d'évaluer le degré de mise en œuvre des mesures prises lors du sommet 28 août de l'année dernière, lequel était sanctionné par un mémorandum dit de Luanda signé par toutes les parties.

Après analyses de la situation sur le plan sécuritaire et de coopération dans la région des Grands Lacs par les 4 Chefs d'état, le Président Angolais s'est dit satisfait des échanges considérés de fructueux. 
 
"Nous considérons les quelques heures de travail que nous avons eues assez fructueuses", a déclaré l'angolais Lourenço avant de souligner que contrairement au sommet du 21 août de l'année dernière, au cours duquel un mémorandum a été signé, cette fois aucun instrument connaîtra une signature. Il dit reconnaître, à son avis, des progrès enregistrés.

Néanmoins, Monsieur Joao Lourenço a rappelé que le simple fait de signer le protocole d'accord de Luanda ne signifie pas la fin du problème qui a toujours opposé les deux pays.(le Rwanda et l'Ouganda). Pour l'homme fort de l'Angola, ce qui est important et nécessaire est de voir toutes les parties honorer leur signature.
 
Du côté de ses homologues, le président Yoweri Museveni a à nouveau déclaré qu'il était bien conscient du problème qui oppose l'Ouganda au Rwanda. «Nos problèmes sont bien connus et existent. Mais, en substance, les problèmes sont, dans de nombreux cas, la façon dont nous les interprétons », a-t-il dit.


Le président Museveni a tout de même reconnu avoir tenté de "contacter son homologue rwandais, Paul Kagame, en le rappelant qu'ils étaient une famille et par conséquent ils devaient régler leur problème en "famille." Cependant, à la question de savoir s'il existait un problème à la frontière avec le Rwanda, Yoweri Museveni a repondu qu'il n'y en avait jamais eu, et jamais des frontières fermées. Toutefois, Il a demandé aux confrères de poser la question à Paul Kagame qui pourrait clarifier la situation en détail. 


Prenant la parole, à son tour, le Président Rwandais a tout simplement assuré que "cette question faisait partie du mémorandum d'accord de Luanda et qu'elle méritait le traitement minutieux. Il a rassuré qu'après la signature dudit mémorandum, l'engagement devait se concentrer plus sur la mise en œuvre et le suivi de toutes les lignes directrices qui aideront à surmonter une série de contraintes qui, au fil des ans, ont sapé les relations entre Kigali et Kampala."

Paul Kagame a promis de ne pas entraver l'effort de "nos frères", allusion faite à João Lourenço et Félix Tshisekedi, précisant qu'il ne voyait aucun problème à traiter désormais des questions d'intérêt commun avec son voisin Yoweri Museveni. 

Le Chef de L'Etat Congolais Félix Tshisekedi a, quant à lui salué la prédisposition de ses homologues Museveni et Kagame à résoudre le problème qui les oppose et à privilégier les intérêts supérieurs de leurs pays. 


Considérant, João Lourenço comme «l'architecte de l'accord», le Président Félix Tshisekedi n'a pas manqué par cette occasion de rendre hommage à Denis Sassou Nguesso, qu'il a appelé «notre aîné», qui avait, lors des assises d'août interrompu son emploi du temps à Luanda pour assister à la signature historique du mémorandum.


«Je suis le plus satisfait de cet acte, car lorsque j'ai pris la direction de mon pays, j'ai promis de toujours militer pour contribuer à la transformation du continent en arbre de paix», a renchéri Félix Tshisekedi, pour qui «il n'y a plus de temps pour les dirigeants africains à faire la guerre. Ce qui est logique, poursuit-il, c'est que le continent doit se tourner vers sa construction et son développement, a conclu le chef de l'Etat Congolais au micro de nos confrères angolais.

Rappelons que pour matérialiser leur volonté d'aller de l'avant, les deux pays, le Rwanda et l'Ouganda se sont engagés à libérer des ressortissants arrêtés de part et d'autre. De même s'abstenir de servir chacun des bases arrières pour les forces déstabilisatrices de voisin. De même, les deux parties continueront à protéger et respecter les droits humains des citoyens de deux parties et de maintenir des activités de la Commission Ad-Hoc comme mécanisme de suivi de la mise en œuvre du processus.

Le prochain sommet quadripartite est fixé pour le 21 février, cette fois au niveau de la frontière entre le Rwanda et l'Ouganda.

La Nouvelle Afrique 





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