Darryl Lewis porte plaintes et réclame de dommages et intérêts à la rdc

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Darryl Lewis porte plaintes et réclame de dommages  et intérêts à la rdc

En contrepartie, il réclame 4,5 millions USD de dommages et intérêts à la RDC.

Accusé d’être à la tête d’un groupe présumé de mercenaires à la solde de Moïse Katumbi, l’Américain Darryl Lewis, arrêté à Lubumbashi, puis libéré six semaines après, vient de porter plainte contre deux autorités de la RDC qu’il accuse de « torture ».

En captivité pendant six semaines dans les geôles de l’Agence nationale des renseignements, l’Américain Darryl Lewis n’a jamais digéré sa détention illégale en RDC. Expulsé sans qu’aucune action judiciaire ne soit engagée contre lui ; après six semaines de détention qu’il juge « illégale », Darryl Lewis vient de porter plainte à partir de Washington, capitale des Etats-Unis. Il a été libéré, puis expulsé aux Etats-Unis, son pays d’origine. L’Américain se bat pour obtenir réparation. Dans sa plainte, Darryl Lewis demande une indemnité d'au moins 4,5 millions de dollars.

C’est le lundi 12 décembre 2016 qu’il a concomitamment à Kinshasa, à l’ambassade des Etats-Unis en RDC, et à Washington, au siège de l’ambassade de la RDC aux Etats-Unis, déposé sa plainte contre la République démocratique du Congo. Dans sa plainte, le vétéran américain vise directement le ministre de la Justice et Droits humains, Alexis Thambwe Mwamba, et l’administrateur général de l’ANR, Kalev Mutond.

Darryl Lewis dit avoir été illégalement détenu pendant six semaines en RDC, alors qu'il était un conseiller en sécurité de l'ancien gouverneur de l’ex-Katanga, Moïse Katumbi. En RDC, aucune action n’a été ouverte, alors que, devant la presse, le ministre Alexis Thambwe disait détenir des preuves d’une entreprise de plus de 600 mercenaires à la solde de Moïse Katumbi

Lundi dernier, au bureau de l'ambassadeur François Nkuna Balumuene à Washington DC, capitale fédérale des Etats-Unis, le vétéran américain a livré sa plainte légale dans son procès pour « torture » contre deux personnes de haut rang de la République démocratique du Congo.

Selon la plainte, Darryl Lewis se défend d’avoir été torturé alors qu'il travaillait en République démocratique du Congo à titre de conseiller non armé de l'ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga, Moïse Katumbi, au début de cette année. La plainte affirme qu'il a été illégalement détenu pendant six semaines sans être accusé d'un crime et que, pendant sa détention, il a été interrogé jusqu'à 16 heures par jour, menacé, battu, à peine nourri et privé des nécessités d'hygiène de base.

La plainte a également été transmise aux deux accusés individuels à Kinshasa, capitale de la RDC, plus tôt dans la journée du lundi 12 décembre. L'affaire est pendante devant la Cour de district des États-Unis pour le district de Columbia.

Darryl Lewis motive sa plainte en ces termes : « Je suis en train de poursuivre ces personnes qui ont abusé de leur pouvoir dans le gouvernement Kabila comme un moyen de se tenir debout à ceux qui violent les droits de l'homme fondamentaux. Je sais que je suis seulement l'un des nombreux à subir la torture à leurs mains. Moi, parce que je suis un Américain, ces personnes sont également connues pour leurs abus contre le peuple congolais. J'espère que cette affaire apportera quelque peu de justice à des personnes qui ne tiennent pas compte de la dignité humaine fondamentale ».

Plus d'un mois après son arrestation à Lubumbashi et sa détention à l'ANR, l'Américain Darryl Lewis, soupçonné d'être un "mercenaire" au service de l'opposant Moïse Katumbi, avait été expulsé du territoire congolais en juin dernier. Il « a été mis à la disposition de M. l’ambassadeur des États-Unis en RDC pour qu’il puisse retourner dans son pays », avait déclaré à l’époque devant la presse, Victor Mumba, premier avocat général de la République à la sortie d’une réunion du Parquet général avec les représentants diplomatiques américains et les avocats de l’opposant Moïse Katumbi.

« Le retour dans son pays ne signifie pas que le dossier est clos pour autant », a souligné l’avocat général, annonçant la mise en place d’une «commission rogatoire internationale ». Depuis cette date, aucune action n’a été initiée par les autorités de la RDC, tout comme aucune preuve supplémentaire n’a été apportée sur l’affaire des présumés mercenaires recrutés par l’ex-gouverneur de l’ex-province du Katanga.

Avec le temps, l’opinion s’est bien rendue compte que cette affaire a été cousue de fils blancs. Sans doute, c’est sur cette brèche que s’est accroché l’Américain Darryl Lewis pour réclamer réparation.

Le Potentiel





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