RDC: Nouvelle vague de départs d’étrangers
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La première annonce, venue de la Belgique vendredi 02 décembre, était suivie de celles des Etats-Unis d’Amérique le samedi et du Canada.
Comme avant le 19 septembre 2016, date de la marche avortée du Rassemblement qui devait consacrer l’adresse du premier « carton jaune » de cette frange de l’Opposition suite à la non convocation, par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), du corps électoral en prévision de la tenue de l’élection présidentielle, une nouvelle vague de départs de ressortissants étrangers est observée à Kinshasa. La première annonce, venue de la Belgique vendredi 02 décembre, était suivie de celles des Etats-Unis d’Amérique le samedi et du Canada.
Les trois Etats ont donné à leurs ressortissants l’ordre formel de quitter la RDC avant le 19 décembre 2016, en raison de la crainte des troubles qui pourraient survenir à la suite de l’absence d’un accord politique inclusif entre la Majorité Présidentielle et le
Rassemblement au sujet de la fin du second et dernier mandat du Chef de l’Etat en exercice.
«Les citoyens américains en RDC devraient envisager sérieusement de quitter le pays avant cette date », lit-on dans le communiqué remis aux médias par le département d’Etat. Il est demandé « aux membres de famille du personnel de son ambassade à Kinshasa et du personnel (non auxiliaire) à quitter le pays à compter du 10 décembre 2016, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire prévisible ».
L’administration américaine conseille aux citoyens américains qui n’ont pas l’intention de quitter le territoire congolais d’observer les consignes suivantes : rester à la maison ou dans un autre endroit sûr, d’avoir des kits d’urgence, de nourriture, d’eau et de
médicaments. Quant aux Américains ayant prévu de voyager vers la RDC, il leur conseillé de remettre à plus tard tout déplacement non essentiel.
Le Canada a également pris la décision de faire évacuer ses citoyens. Ceux qui restent sont invités à faire preuve d’une « grande prudence » ces jours-ci. L’ambassade canadienne à Kinshasa affiche un communiqué fort révélateur du même état d’esprit que celui qui prévaut du côté des Belges et Américains : « Si vous choisissez de demeurer au pays pour cette période, nous vous encourageons aussi à limiter vos déplacements dans le pays au cours des jours précédant et suivant les élections ».
On laisse entendre que d’autres Etats d’Amérique, d’Europe, d’Afrique et d’Asie n’ont pas officiellement donné des mots d’ordre d’évacuation des citoyens de leurs pays mais les ont prévenus de la situation imprévisible que risque de connaître Kinshasa et d’autres villes congolaises autour du 19 décembre 2016.
Kimp/Le Phare