Après les generaux kanyama, amisi et numbi : Le Congrès invite Obama à frapper d’autres « kabilistes »
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Les Etats-Unis d’Amérique sont décidés à maintenir la pression sur les « faucons » du pouvoir à Kinshasa épinglés comme les principaux artisans du « glissement » de calendrier électoral et des violations massives des droits de l’homme.
Dans une lettre datée du mardi 1er novembre 2016, le Congrès américain demande au président Barack Obama d’actualiser d’urgence la liste noire des personnalités congolaises devant être sanctionnées à cause de leur participation au blocage du processus électoral et au pourrissement de l’environnement socio-politique et de les frapper sans tarder.
En clair, les Congressmen voudraient qu’en plus des généraux Célestin Kanyama, Gabriel Amisi « Tango Four » et John Numbi dont les avoirs en territoire américain sont frappés de gel depuis le milieu de cette année, l’administration américaine dresse carrément une liste exhaustive des sapeurs de la démocratie et des droits de l’homme en République Démocratique du Congo. Selon certaines indiscrétions, un vice-premier ministre et un haut responsable des « services » se trouvent déjà dans le collimateur de Barack Obama.
Selon le Congrès américain, la situation socio-politique de la République Démocratique du Congo risque de s’empirer si le président Joseph Kabila reste au pouvoir après le 19 décembre 2016, contre la volonté de son peuple. Aussi, dans le souci de prévenir la
catastrophe, il est impératif d’agir vite en décourageant, par des sanctions ciblées, tous ceux qui s’emploient à travailler en faveur du « glissement » du calendrier électoral.
Les Etats-Unis d’Amérique, indique-t-on dans la correspondance adressée au locataire de la Maison Blanche, se considèrent comme les catalyseurs de toutes les actions à mener, de concert avec l’Europe, contre les ennemis de la démocratie en République Démocratique du Congo. A ce sujet, le président Obama est également exhorté à sensibiliser ses alliés européens (Royaume Uni, France, Belgique) à aller au-delà du simple refus des visas de séjour aux hommes au pouvoir à Kinshasa.
Au regard des informations en circulation en Occident, soutient le Congrès, tous les mouvements des personnalités congolaises à l’étranger sont connues de même que les banques où sont logés leurs avoirs, dont la traçabilité est fort opaque car certains fonds découlent des actes de corruption et de détournement, qui bénéficient d’une totale impunité au plan interne. Si les Européens pouvaient faire front avec les Etats-Unis d’Amérique pour traquer les nouveaux riches et bloquer leurs comptes dans les banques occidentales, pensent les Congressmen, cela pourrait modifier le paysage démocratique en RDC. Bref, de l’avis du Congrès américain, il faudrait punir sévèrement les « Kabilistes » opposés à l’alternance démocratique pour éviter une crise régionale en Afrique, compte tenu de la proximité de ce pays avec neuf voisins ainsi que de la situation politique et sécuritaire volatile au Burundi, au Sud-Soudan et en République
Centrafricaine.
Comme il ne reste que deux mois à Obama pour rendre le tablier, chacun peut imaginer le scénario à venir pour les « Kabilistes » fichés indésirables aux USA et en Europe.
Kimp