Politique : La motion de défiance contre le ministre de la défense conservée au frigo. Mabunda sur les pas de Minaku
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Par la Nouvelle Afrique
Politique : La motion de défiance contre le ministre de la défense conservée au frigo. Jeanine Mabunda sur les pas de Minaku ?
Conformément aux us et coutumes parlementaires, la motion signée par 50 députés nationaux contre le ministre de défense n’a pas été débattue en violation du règlement intérieur de la chambre basse du parlement.
Un blocus a été décrété sur la motion de défiance visant le ministre Aimé Ngoy Mukena. Jeanine Mabunda a su étouffer la démarche des élus de l’Est contrairement à ses promesses faites lors de son intronisation celles de privilégier les débats et de ne constituer aucun obstacle aux initiatives de contrôle parlementaire.
Lors de la plénière du 09 juin, les députés nationaux FCC ont décrété un embargo total contre toute initiative visant à demander au ministre de la Défense de s'expliquer ou d'assumer sa responsabilité politique, a annoncé le député Jean Baptiste Kasekwa élu de Beni.
Les élus de l’Est fustigent une confusion entretenue autour de cette question. Ils rappellent que l’audition en commission du ministre de la défense est une démarche d’information se démarquant clairement des initiatives de contrôle parlement, les deux notions n’ayant aucune corrélation dans le fond.
« Les députés du FCC ont lié une motion de défiance à une interpellation mais aussi une audition en commission. Je devrais vous rappeler honorable présidente que l’audition en commission est un moyen d’information alors l’interpellation est un moyen de contrôle suivant les articles 168 et 191 du règlement conformément à l’article 138 alinéa 1 de la constitution. La motion de défiance est règlementée au sein de l’assemblée nationale par l’article 214 conformément aux conditions déterminées sur base de l’article 138 alinéa 2 de la constitution. Ces procédures ne sont pas liées les unes aux autres surtout les faits reprochés aux concernés constituent déjà une conséquence suite à des faits graves notamment le massacre de plus de 1300 civils à l’Est de la RDC selon le rapport des nations unies. » fait remarquer le député national Iracan Gratien dans une correspondance adressée à Jeanine Mabunda.
L’assemblée nationale sous Aubin Minaku et Evariste Boshab étouffait ce genre d'initiatives lorsque les ministres de leur obédience politique étaient visés. C’est la pratique que veut pérenniser Jeanine Mabunda afin de conforter l’influence du FCC sur les institutions.
La Nouvelle Afrique