Politique : « Par le découpage des provinces, Kabila était obstiné à l’idée d’affaiblir Moïse Katumbi »
La révélation est d'un cadre de l’administration publique.
La mise en application des prescrits constitutionnels relative aux 26 provinces était politiquement motivée, a révélé un cadre du ministère de l’intérieur.
Tout s’est passé dans une précipitation en vue d’accélérer le départ de l’ex-gouverneur qui avait l’emprise sur le grand Katanga.
A l’instar du G7, Moïse Katumbi ne dissimulait plus son hostilité à l’idée d’un mandat supplémentaire violant la limite constitutionnelle souhaitée par l’ancien président.
Les proches de Joseph Kabila boutiquèrent des scénarios pour amoindrir l’influence de Moïse Katumbi d’une popularité légendaire.
L’ancien régime décida de se servir du démembrement pour pousser Moïse Katumbi à la porte de sortie. Sans y mettre de la forme, les entités décentralisées furent mises opérationnelles en dépit des conditions de viabilité précaires, a souligné ce cadre du ministère de l’intérieur:
« La mission était de faire partir Moïse Katumbi, d’ailleurs quand Moïse Katumbi nous avait reçu il savait qu’il en était la cible, notre mission était de faire partir Moïse Katumbi. Le professeur Biaza dirigait la mission. Mais comme il ne fallait pas se faire mal interpréter, il fallait diligenter des commissions dans toutes les provinces. A Lubumbashi nous étions sous pression, les autres commissions dans d’autres provinces ont bouclé leur mission au bout d’une semaine mais à Lubumbashi nous avons passé 25 jours » a-t-il indiqué dans une interview télévisée.
Moïse Katumbi a vécu un acharnement politique sans précédent qui le conduisit en exil. Seule la conjuration du démembrement n’a pas suffi pour l’anéantir. Sa popularité a franchi le Katanga jusqu’à atteindre l’encrage national.
La Nouvelle Afrique